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Culture Chaoui - Vidéo Chaoui - Musique chaoui - Chanson chaoui

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Ca’cho, un village sinistré

Publié par video chaoui - musique chaoui - culture chaoui sur 1 Février 2011, 10:19am

Catégories : #* Divers documents

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Tout manque dans cette dechra, à laquelle les autorités locales semblent avoir tourné le dos. Il suffirait pourtant de peu pour fixer la population et faire revenir ceux qui sont partis.

Avec plus de 130 ans d’âge, le village de Ca’cho est peut être le plus vieux des Aurès. Sa longévité et sa taille n’ont pourtant pas réussi à le prémunir contre les aléas du temps et de l’administration. La politique de fixation des populations rurales n’a pas eu d’écho ici. Car à Ca’cho, tout manque, et les autorités locales semblent avoir tourné le dos depuis très longtemps à cette dechra, en dépit du nombre important de maisons, -environ 150-, qui la composent.

Ca’cho est situé à quelques encablures du chef-lieu de commune de Oued Taga. Ceci dit, pour y aller, il faut faire un long chemin sur une piste impraticable. Rares sont ceux qui s’y aventurent d’ailleurs avec leurs véhicules. C’est le principal problème dont se plaignent les habitants. L’absence d’une route d’accès rend le déplacement difficile, voire impossible par temps de neige. Pour s’approvisionner, notamment en mazout (pour les appareils de chauffage), ou tout autre article de première nécessité, c’est la croix et la bannière. Quant aux enfants scolarisés, ils doivent faire quotidiennement des kilomètres à pied pour rallier leurs établissements. Aucun bus scolaire ne peut être mis à leur disposition, toujours à cause de la route. Il y a quatre ans, une passerelle en béton a été réalisée au- dessus de l’oued sur le chemin de l’école.


Ce qui devait être une solution s’est transformé en cauchemar, car l’ouvrage dont les flancs commencent à s’effondrer, ne dispose même pas de rambarde. Il y a quelques mois, un écolier est tombé de cette passerelle; il a été sauvé in extremis de la noyade. Lundi passé, des représentant des habitants de la dechra se sont réunis avec le chef de daïra de Theniet El Abed, dont dépend la commune de Oued Taga, pour lui faire part de leurs préoccupations, à savoir la route, l’approvisionnement en eau potable et le problème de logement. Concernant l’eau, ce village érigé sur une montagne gorgée d’eau, souffre en effet le martyre. Les quatre sources naturelles du village sont presque taries. Un projet de forage initié au cours des années 1980, a été abandonné par les pouvoirs sous le prétexte (fallacieux, selon les habitants du village), de non-existence d’eau. De la seule source actuellement utilisée, coule un mince filet qui n’est pas pour faciliter la tâche aux enfants chargés de la corvée.

Le logement rural a été aussi au menu des discussions entre le chef de daïra et les représentants des habitants, qui voudraient inscrire au moins une dizaine de logements à réaliser pour la dechra. Le doyen du village, cheikh Belkacem Sbaâ, ne va pas par quatre chemins pour décrire la souffrance des gens de Ca’cho. Pour lui, «ils ont fui à cause de la miziria». La misère est semblable à celle du temps du colonialisme qu’il a vécu en tant que combattant de l’ALN. Attaché à son village et à ses valeurs séculaires, détaché du confort de la cité, ammi Belkacem ne tolère pourtant pas l’ingratitude des élus de l’APC, qui refusent le minimum à ce village. A l’instar des habitants de la dechra et tous ceux qui voudraient y revenir, il se tourne désormais vers le chef de daïra avec l’espoir de voir ses souffrances atténuées.

 

Découpage mystérieux ! :

La commune de Oued Taga dépend administrativement
de la daïra de Theniet El Abed. Une aberration qui pèse au quotidien sur les habitants de cette ville depuis les années 1980. En effet, la population ne comprend pas ce choix par rapport à la distance qui sépare Oued Taga de Theniet El ABed.

Pour aller chercher des documents auprès de l’administration de la daïra, il faut parcourir en effet plus de 50 km. Une corvée qui aurait été plus supportable si la daïra de Timgad n’était pas située à…7 km.

 

Nouri Nesrouche

 

Source : el watan le 13.01.11

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