A l’Est de l’Algérie, au milieu du majestueux massif berbérophone des Aurès, il y a eu du nouveau, en musique, à partir des années 1980. Jusque-là peu connues du reste du pays, les mélodies chaouias (chaoui signifie pasteur dans le sens agricole du terme), hormis celles d’Ali El Khencheli, Beggar Hadda et surtout Aïssa El Djarmouni (premier artiste maghrébin à s’être produit à l’Olympia de Paris, en 1917), étaient confinées dans leurs limites régionales. Des jeunes groupes, guitares électriques à l’appui, sur un rythme local proche du reggae, la feront habilement sortir de ses réserves. Il y eut Katcho, Massinissa, Les Berbères et voici Ithrene (les étoiles en tamazight), originaire de la ville d’Oum El Bouaghi, et leurs « remixages », sous forme jazz, pop et rock, du patrimoine ancestral. Après une reconnaissance locale, les cinq musiciens qui forment le groupe se signalent dans plusieurs festivals dédiés au rock (Tizi-Rock, Festivals d’Annaba, de Bédjaïa et de Timgad) et gagnent progressivement en audience nationale. Depuis, leurs rythmes fiévreux, leurs mélodies entêtantes et leurs chants dynamiques leur ont valu de rejoindre sur le podium les groupes les plus en vue de la nouvelle scène algérienne.
Concert le Samedi 16 juin 2012 à l’institut du monde Arabe.
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